Le Bagad de Lann Bihoué

revient
avec un album festif,
chaleureux et rythmé.


10 cornemuses, 12 bombardes et 7 percussionns : une énergie extraordinaire !

Le Bagad participera aux plus grands festivals de Bretagne durant l'été, et notamment à l'Interceltique de Lorient du 3 août 2002. Pour fêter ses 50 ans, les musiciens du Bagad seront également sur scène à Paris en octobre 2002 pour un concert évènement !

DATES
- 10 au 16/10/2002 Tokyo (Japon)<
Revue navale internationale japonnais
- M 30/10/2002 : Paris (75) Fnac Champs Elysées
18h Show case
74, av des Champs-Elysée
- J 31/10/2002  Troyes (10000 ) 20h30
Festival Les Nuits de Champagne/Choeur Grenadine avec Laurent Voulzy
Espace Argence
Tarif : 30 € / 25 €
BIOGRAPHIE

En un demi-siècle (1952-2OO2) le Bagad de Lann-Bihoué et ses trente sonneurs ont construit leur légende. Ces fils du vent et de la mer parcourent, aujourd'hui, la planète en soufflant dans leurs cornemuses et leurs bombardes tandis que leurs tambours rythment des airs qui n'ont rien de guerrier.Le Bagad défile, en effet, aux accents de la Marche Fest Ar Bragou Bihan, de celle du Pays de Retz ou encore sur des suites de pipe-band empruntées aux Higlanders d'Ecosse qu'il a cependant mitonnées à sa façon. Car il existe un style Lann-Bihoué alliant la fraîcheur et l'invention à l'audace. Un style qui vous remue les sangs et vous donne le frisson.Le poète breton, Armand Robin, l'homme qui parlait, écrivait et connaissait les sonorités de vingt huit langues ne s'y trompait pas non plus quand il glorifiait le vieux biniou des marins et des paysans de son pays, ce "Coeur éclaté du peuple / Granit dynamité, brisé / Encore un instant résistant / Pour lui le dernier instant.
Musique minérale, venue du fond des âges qui trouve, maintenant, sa plénitude dans la sincérité de ses interprêtes et dans leurs qualités techniques.Le grand mérite des trente sonneurs et batteurs de Lann-Bihoué s'inscrit dans la continuité et le respect de ce patrimoine et dans celui de la Marine qu'elle fût Royale jadis ou Républicaine désormais.
Notre Bagad de la Marine Nationale est pourtant né du hasard et non de la nécessité. Tout commence en 1952, fin août, au poste des Maîtres de Lann-Bihoué, à l'heure de l'apéritif... Le Maître-Principal Pierre Roumegou aperçoit, sortant de la poche d'un visiteur, une bombarde. Il n'en a pas joué depuis 1924 ! Il la porte à ses lèvres. La bombarde est neuve, réticente donc. Il faut la courtiser, l'apprivoiser... En quelques minutes, Roumegou la séduit. La mélodie s'envole alors légère, aérienne malgré une certaine maladresse. Les officiers mariniers, qui ont pour la plupart commencé à dîner, quittent aussitôt leur table, se prennent par le petit doigt et dansent ! "Quelle rigolade, ce soir-là", s'étonne le Maître-Principal. Il ne sait pas encore qu'il vient de porter sur les fonds baptismaux le bagad de Lann-Bihoué. Car peu à peu, cornemuseux et talabarder entrent dans ce petit cercle de la famille celtique. En quelques jours ils se comptent quatorze. Des amoureux de la musique bretonne. Des matelots qui, pour la plupart, jouent dans des formations civiles. Malgré les nombreuses difficultés, nul ne se décourage. Le bagad apprend un peu plus chaque jour. Il sait maintenant jouer au pas et dessiner quelques timides arabesques aux accents de la marche de Landaul. Il est prêt? Enfin presque prêt à offrir sa première aubade. Et celle-là, il la doit à la Marine Nationale qui l'a porté sur les fonds baptismaux.. Quelle émotion quand le Maître-Principal Delcuze envoie le fameux "Waraok kit". En avant marche ! Ce jour-là, le Bagad de Lann-Bihoué ignore encore qu'il part à la conquête du monde.Les Pompons rouges sont alors de toutes les fêtes. En 1957, le Bagad embarque sur le porte-avions "Bois-Belleau" et direction New-York après escale à Casablanca et à Fort-de-France. Pendant un mois, les marins bretons vont séduire les Américains et la forte colonie irlandaise. Deux ans plus tard, ils jouent à Orléans devant le général De Gaulle.
Pierre Roumegou est un Penn-Bagad heureux. Son carnet de rendez-vous est plein chaque année. Peu à peu, toutefois, l'enthousiasme des pionniers retombe. Le recrutement des musiciens, qui ne se fait qu'à l'intérieur de la base aéronavale, est de plus en plus difficile à assurer.La Marine décide en 1962 d'élargir son recrutement aux appelés du Contingent. Fine mouche, elle confie cette tâche à son conseil Polig Montjarret Président de Bodadeg Ar Sonerion (l'Assemblée des Sonneurs de Bretagne), à charge pour lui de proposer les meilleurs sonneurs bretons en âge d'accomplir leur service militaire.Pour Pierre Roumegou, l'âge de la retraite a sonné. Il a connu tous les honneurs, visité les pays nordiques, sillonné la France et même joué salle Pleyel à Paris ! Sous ses douze années de règne le Bagad a grandi. Désormais, il passe la main au Maître Contrôleur Faure.
Etonnant bonhomme que ce Marcel Faure. Un homme venu de l'Est. Pas une goutte de sang breton dans les veines. Un amour pour la musique bretonne.
Il composera d'ailleurs quelques airs qui sont inscrits au patrimoine du Bagad. Ce fin psychologue reste onze ans à la tête de Lann-Bihoué. C'est surtout avec lui que le Bagad commence vraiment à courir le monde et à embarquer pour des terres lointaines.
Dans son carnet de voyage, il est toutefois un déplacement qu'il n'a jamais oublié. C'est celui qui le conduit, lui et ses sonneurs, au Québec en 1967 à bord du "Colbert" où il a la joie d'accueillir le général De Gaulle. Le Québec rêve d'indépendance. De Gaulle lance alors son fameux : "Vive le Québec libre !" que personne n'a oublié.Pourtant, les nuages s'amoncellent sur la tête du Bagad et celle du Maître Faure. L'Amiral Patou décide la dissolution du Bagad. Les Bretons, bagadou en tête, montent à l'abordage du gouvernement Debré. "Touche pas à mon Bagad !" Ministres, sénateurs, députés, sans se soucier de leur étiquette politique plaident pour le maintien du Bagad. Nul ne manque à l'appel.
Le bagad est sauvé. La Bretagne respire. Les pompons rouges font toujours recette. Ils sont aimés. Trop peut-être.
En vingt ans, la France a le cœur bleu marine. Pas la moindre fête de village qui ne désire présenter le Bagad de Lann-Bihoué. Les maires n'hésitent pas à cogner aux portes des députés, lesquels, à leur tour, frappent à celles du Ministre des Armées ! On quête un passe-droit pour la bonne cause. On demande au destin ce petit coup de pouce pour que la fête soit complète.
Cornemuses, bombardes, tambours sont devenus les symboles de la réussite d'une fête populaire.
 
 
Or, il n'y a hélas, que 52 week-end dans l'année. Impossible par conséquent de satisfaire les centaines de demandes qui tombent sur le bureau du Penn-Bagad. C'est un véritable planning de star qu'il doit gérer entre jours de congés, de répétitions et les voyages officiels à l'étranger...

Nul ne se plaint pourtant de cet amour populaire porté aux marins bretons. Le Bagad travaille et évolue contre vents et marées.
Aujourd'hui, Ces fils du vent et de la mer n'ont pas changé. Enfin presque pas changé. Ce sont désormais des musiciens professionnels qui, par contrat d'une année, renouvelable trois fois, représentent notre Marine Nationale. Ils sont vingt-cinq pompons rouges et cinq tricornes ! Les filles n'ayant pas le droit au pompon rouge. Ils votent tous les ans pour désigner leur Penn-Sonner. Au bâtiment 23, dans une clairière magnifique, ils s'entraînent tous les jours dans la bonne humeur. Ils n'ont guère plus de vingt ans et baignent dans la musique, dans toutes les musiques.

Ils jouent de l'accordéon, de la clarinette, du saxo, du clavier ou des percussions contemporaines, tout en s'inspirant de la tradition Bretonne et Celtique. S'ils vivent avec leur temps. Ils n'oublient toutefois jamais leur BAGAD. Ils lui composent de nouvelles mélodies et enrichissent son répertoire.

Cette année, ils partent au Japon et au Canada sous la direction du Penn Bagad le Maître-Principal, Michel Kermagoret, assisté du Premier Maître Jean-Yves Bouard. S'ils sont les ambassadeurs de la France à l'étranger, ils sont aussi ceux  de la Marine Nationale et de la Bretagne. Deux patrimoines mais une seule culture, celle de la mer et du vent. De Gaulle, Giscard d'Estaing, Mitterrand, Chirac ont laissé sur leur livre d'or une signature. Aujourd'hui, ils jouent avec Souchon ou Hugues Auffray. Ils ont participé aux émissions de Drucker, de Sevran ou de Jacques Martin. Depuis Roumegou, douze Penn-Bagad ont dirigé Lann-Bihoué en cinquante ans. Mais que cela soit dans une grande ville ou un tout petit village, dans un Festival ou dans l'immensité du Stade de France en concert, le Bagad séduit et envoûte toujours les foules parce qu'il leur offre à travers les mélodies et les danses d'un patrimoine revisité ce qu'il a de meilleur "L'Emotion". L'équipage est toujours aussi solide. En 2002, les vents sont au portant. "Sonnez-nous une Gavotte des Montagnes ou une suite Écossaise. Juste comme ça pour notre plaisir"